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Autant en emporte l'automne

31 décembre 2017

#décembre (ou le bilan couture 2017)

2017 s’achève. C’est le moment des bilans. Voici celui que je vous propose en ce qui concerne mon année de couture:

- bilan #jecoudsmagarderobecapsule: non, les défis ne sont pas pour moi! Vraiment. Je suis incapable de m’y tenir, et je préfère ne pas avoir de contraintes quand je couds. Donc je félicite toutes celles qui s’y sont tenues! Vous avez toute mon admiration.

-bilan couture, en général: j’ai beaucoup cousu pour moi cette année. Et j’ai très peu montré mes vêtements sur internet. J’ai moins cousu pour mes enfants. Je n’ai pas pris de carte d’abonnement au Fabricville cette année, mon objectif étant d’écouler du stock.

-bilan internet et réseaux sociaux: tout comme je ne suis pas bien bonne pour gérer un défi, je suis absolument nulle pour tenir à jour mon Instagram, mon blogue et mon Facebook. Je ne sais pas dans quelle catégorie ça me classe, mais certainement pas dans les faiseuses de tendance :)

-bilan technique: un bilan dont je suis fière! En 2017, j’ai vraiment eu l’impression de faire un grand saut dans l’univers plus technique de la couture, j’ai dépassé plusieurs limites. Mais j’ai toujours été bien accompagnée pour le faire, ça s’est fait tout en douceur. J’ai mes patrons chouchous, j’aime être bien accompagnée quand vient le moment de me dépasser. Voilà mes 5 grands apprentissages de l’année, ceux dont je suis la plus fière:

  1. technique des épaules avec cigarettes de manche et épaulettes, grâce à Magnesium de Ivanne.S.
  2. technique du col tailleur, encore grâce à Magnesium de Ivanne.S.
  3. couture d’un vrai de vrai jean, grâce à Jalie.
  4. technique de la couture des manches montées sans utiliser de fil de fronces, grâce au tuto de My handmade Closet. Cette technique a été une révélation pour moi. Elle est destinée à celles qui comprennent bien le principe de l’embu. Elle demande du doigté, puisque les fronces sont créées du bout des doigts pendant la couture de la manche. Grâce à cette technique, j’arrive désormais à monter chaque manche du premier coup, sans fronce à défaire et à retravailler. J’adore. (On peut aussi consulter l’extrait du livre Le modélisme de mode de Teresa Gilweska https://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212124552/Pages-67-71_Gilewska.pdf).
  5. couture d’une vraie de vraie chemise, grâce à Liesl and Co.

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C’est cette chemise que je vous montre aujourd’hui. D’abord, il faut que j’explique un peu le principe de ce patron. À la base, il y a le patron Classic shirt, créé par Liesl Gibson pour la gamme Liesl and co. Ce patron est sorti en mars 2017. Il s’agit d’une chemise assez large, plutôt garçonne, destinée à être un passe-partout dans la garde-robe. En septembre 2017 est sorti le patron Recital shirt, patron de chemise plus cintrée (et plus «dame»), patron ayant l’avantage de pouvoir mélanger les morceaux avec le précédent. Grosso modo, les manches, les empiècements dos et les pattes de boutonnage sont les mêmes entre les deux versions. En achetant les deux patrons, on se trouve donc à posséder un choix de 2 sortes de poches, de 3 cols, de 3 devants (avec pinces poitrines, avec découpes princesses, avec plis tuxedo) et de 2 dos différents. Cela laisse de la place à la créativité et au mix and match (mais ceux qui connaissent les patrons Ivanne.S connaissent très bien ce principe!)

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Ici, j’ai fait une Recital-classic shirt en utilisant le devant et le dos de la Recital et le col de la Classic. Du point de vue technique, la chemise que je vous présente a nécessité la découpe de pas moins de 32 pièces de patron. On peut être surpris par ce nombre, mais il faut savoir que plusieurs pièces de doublure sont volontairement plus courtes que leur équivalent (col et doublure de col, poignet de manche et doublure de poignet de manche, etc.) pour un tomber parfait (les doublures plus courtes exerçant une pression sur le tissu plus long).

Les techniques que ce patron regroupe sont notamment:

- les découpes princesses pour le cintrage du corsage (je connaissais déjà très bien cette technique). Par contre, je les ai faites en couture anglaise pour des finitions encore plus nettes. Au final, seules les coutures de manches ont été surjetées.

- le montage du col avec le pied de col. J’ai essayé plusieurs techniques déjà, je n’en suis pas à ma première chemise ni à mon premier polo. À ce jour, les techniques de Liesl Gibson et de Viguialca (chemise Lilaëlle) sont mes préférées.

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- le montage des pattes de boutonnages asymétriques avec une patte repliée (où on voit le liberty sur l’envers) et une patte rapportée (celle sur laquelle se trouvent le boutonnières).

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- la technique du faux flat-felled seam pour finir les coutures de côté et des manches, sans utiliser la surjeteuse ou la couture anglaise (tuto en anglais ici: https://oliverands.com/community/blog/2017/03/how-to-finish-a-shirt-with-faux-flat-felled-seams.html). C’est magique, j’adore le résultat! Su la photo ci-dessous, cette couture se voit sur le côté sur l’endroit, comme s’il s’agissait d’une surpiqure.

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Mais sur l’envers, il y a deux piqures parallèles (grosso modo, dans cette finition, une des deux marges emprisonne l’autre marge. Ça prend de grosses marges de couture, par contre. On n’essaiera pas cette technique avec des marges de 1 cm!)DSC_7467

Je n’avais jamais cousu de vraie chemise pour adulte. J’en porte de temps en temps, pour le travail. Comme j’enseigne en amphithéâtre et que je peux avoir une soixantaine de paires d’yeux d’adultes rivées sur moi (quand ces paires d’yeux ne sont pas rivées sur leur téléphone…), disons que je tiens à ce que mes habits «publics» soient impeccables. Et donc seules quelques-unes de mes cousettes maison ont acquis le privilège d’être portées en public.

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Je ne me serais pas lancée dans la découpe d’une chemise – en liberty de surcroit – sans quelques garanties. J’ai fait une toile pour valider mon choix de taille. Le barème Liesl and co. me classe entre les tailles 6 et 8, mais j’ai préféré l’ajustement de la taille 6. La chemise était trop longue du buste et des manches. Comme je voulais que ma chemise se porte non rentrée dans le pantalon, je la voulais plus courte (je crois avoir été traumatisée par mes années lycée où la mode était aux chemises si longues qu’on s’en cachait les fesses au complet, voire les genoux). J’ai raccourci le buste de 2 pouces et les manches de 1 pouce.

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Je ne me serais pas non plus lancée dans la confection de cette chemise sans avoir la garantie que j’avais en main un patron parfait. Beaucoup de marques ont un modèle de chemise, et les photos me font souvent envie. Je lis les commentaires de celles qui les achètent et mon envie se refroidit (pas si bien coupé, pas si bien expliqué, j’en passe). Mais avec ce patron, j’ai vraiment la crème de la crème du patron de chemise. Ce qui me fait dire que ce patron est une pépite est premièrement le nombre de pièces à couper et deuxièmement les choix de montage faits pour obtenir des coutures très belles, très nettes. Ce patron est classé 3 ciseaux sur 4 du point de vue de la difficulté. C’est une pièce dont on ressort fière. Mais tout est tellement bien expliqué que j’y suis allée une étape à la fois, sans jamais ressentir de frustration sur une étape trop difficile: on nous prend par la main. J’ai vraiment adoré coudre ce vêtement, j’avais hâte de revenir chaque soir à ma machine pour le continuer.

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Je suis très heureuse d’avoir choisi du liberty city poplin (Lucy locket) plutôt que du liberty tana lawn pour cette chemise. Quand avait eu lieu la grande vague blogosphérique de chemisier liberty imitation The Kooples, j’avais résisté en me disant qu’une chemise en liberty tana lawn devait se froisser à un rien. Je suis bluffée par le côté « crispy » du liberty city poplin. Il a beaucoup de tenue, se repasse super bien et ne se froisse pas facilement. Comme il est plus épais que le tana lawn, je pense qu’il va être très durable et ne se déchirera pas aux coudes. Les photos prises sur cintre dans ce billet ont été faites après avoir porté la chemise durant 6 heures, et ce, sans repassage intermédiaire!

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J’ai quand même choisi des boutons noirs juste pour me rappeler ce côté The Kooples. Maintenant que je connais le patron, rien ne m’empêchera d’ajouter du passepoil noir sur une version ultérieure.

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J’ai choisi un tissu uni contrastant couleur encre pour le pied de col et pour les pattes de manches: cela aura moins de chance de jaunir avec le temps qu’un pied de col blanc.

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Seul bémol à cette chemise: son cout de fabrication! Vu qu’il m’a fallu acheter deux patrons pour obtenir tous les morceaux, c’est un investissement à long terme. J’y ai appris des techniques. Donc je considère avoir payé à la fois pour les pièces du patron et pour le cours de couture (quand je vois le prix des cours de couture, je me dis que c’était bien peu cher finalement!) C’est aussi un modèle tellement intemporel qu’il risque de repasser sous mon pied de biche quelquefois. Il faut dire que le modèle contient aussi le FBA pour celles qui ont un bonnet C ou D. J’imagine que ça fait augmenter le prix du patron, même pour celles qui n’en ont pas besoin. Et puis, même si ma chemise m’a couté 85$, elle est nettement du calibre de ce que j’aurais trouvé en magasin, si ce n’est mieux (elle est sur mesure, c’est MA longueur de bras, MA hauteur de buste, MON tour de poitrine!) Voilà donc mon bilan final sur ce modèle, que je vous recommande chaudement, si vous êtes à l’aise pour coudre en anglais.

 

Cout du patron

2 x 15$CA (j’ai attendu que le patron soit en promo, sinon, il est à presque 19 $CA)

Cout des fournitures 35$CA de liberty (acheté lors de la glorieuse époque où le $US et le $CA étaient nez-à-nez) auxquels se sont ajoutés 20$CA de transport/dédouanage.

Facilité d’exécution (5 étant «très facile»

3/5 (j’ai trouvé que c’était facile et j’aimerais dire que ça a été à 4/5 pour MOI, mais c’est parce que ça fait longtemps que je couds des chemises, j’ai une certaine expérience qui fait que je visualise très bien chaque étape sans avoir à me poser de questions).

Confort 5/5 (l’aisance est super, mieux que mes chemisiers du commerce. On a un vrai bonnet B, qui ne fait pas exploser le bouton de la poitrine. Les épaules sont suffisamment larges pour être conformes à ma carrure).
Portabilité 5/5 (puisque le tissu ne se froisse pas, c’est le genre de vêtement qu’on porte à toutes occasions, selon la façon dont on choisit de l’assortir). Avec un jean ou avec une jupe, je ne vois aucune incompatibilité! Et le tissu est tellement beau, il fait tout, je suis envoutée à chaque fois que je le regarde.
 
   
   
   
   
 
   

S’il y a une chose que j’ai aimée de 2017, c’est de me rendre compte que j’avais plus de plaisir à me dépasser et à me mettre sur de longs projets que sur une enfilade de petits projets (coudre un t-shirt, c’est bien, mais ça ne procure qu’un plaisir momentané, il n’y a pas de wow!). Je trouve que le paysage du patron change dans la bonne direction et qu’on a de plus en plus accès à de très beaux modèles, complexes et qui nous sortent de notre zone de confort, mais qui nous permettent aussi d’avoir des vêtements au look bien plus professionnel. Ce sera donc ainsi que je poursuivrai 2018, dans l’optique de coudre toujours mieux.

Sur ce, je vous souhaite une très belle année 2018, très créative, riche en découvertes en tout genre!

 
   
   
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19 octobre 2017

#octobre

La mode grunge est pas mal de retour en 2017: Doc Martens, jeans troué et chemises à carreaux ont gagné les cours d’école. Tout ça parce que nous, cœur de cible, avons maintenant des enfants ados ou préados, et qu’il faut bien nous vendre la nostalgie de nos belles années boutonneuses, années durant lesquelles nos seuls soucis étaient de savoir si B. avait embrassé M. et si A. avait cassé avec J.

Je vous présente aujourd’hui la jolie chemise Lilaëlle, patron faichement sorti de l’atelier de Viguialca, qui m’a permis d’assouvir mon fantasme de chemise à carreaux.DSC_7305

Ce modèle a un look très actuel. Il se porte non rentré dans le pantalon et peut laisser entrevoir un ourlet rapporté (ici, j’ai choisi un petit biais fleuri bleu pour contraster avec les carreaux plus masculins).

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Le pli creux dans le dos apporte aisance et raffinement. Vous pouvez voir que j’ai coupé l’empiècement dos dans le biais pour contourner l’impossibilité du raccord des carreaux.

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Deux cols sont proposés (pointu ou arrondi). Pour rester dans mon thème de départ, j’ai cousu le col pointu. Monter un col de chemise est une chose que j’ai faite à maintes reprises depuis que je couds. La technique proposée dans le patron Lilaëlle est celle qui, à ce jour, m’a apporté le plus de satisfaction tant du point de vue de la facilité d’exécution que de la propreté de la finition.

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Lilaëlle, c’est vraiment la petite chemise qui a tout d’une grande: les poches, les fentes au poignet, le poignet, le pied de col. Rien a envier aux chemises du commerce.

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En bref, un patron que je recommande vivement, particulièrement à celles qui n’ont pas encore de chemise à leur actif.  C’est une très belle introduction à ce style vestimentaire. Et c’est un vêtement qui procure une grande satisfaction, car il représente en soi un défi que l’on n’ose pas toujours aborder.

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Merci, Marie-Laure pour ta belle confiance. C’est un plaisir renouvelé de tester tes créations si soignées.

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Tranche de vie, je m’ouvre, je m’ouvre: Je n’ai pas fait de billet pour l’annoncer, mais j’ai dû abandonner le défi #jecoudsmagarderobecapsule pour des raisons bien indépendantes de ma volonté. Je me suis fait une entorse (à la cheville) assez grave en mars qui m’a transformée en larve de canapé. Ça m’a fait prendre du poids, je n’avais plus envie de me coudre quoi que ce soit. Je n’ai repris la couture qu’en juin et je me suis lancée dans la couture pour les enfants cet été (shorts, t-shirts et blouses), et je n’ai rien posté, car tout a filé directement dans la valise alors qu’on partait un mois en France. Là, je manque de temps pour coudre, car je suis en surtâche au travail, mais, au moins, j’ai perdu mon poids de larve de canapé et je me sens prête à me recoudre des affaires.

11 mars 2017

#février

Ma création pour le défi #jecoudsmagarderobecapsule2017 de février: un jean (ou des jeans, on peut dire les deux, même si au bout du compte on a bel et bien un seul vêtement). Je sais, ma publication est en mars, mais le jean était prêt le 28 février comme en font foi les photos sur IG. J'ai tardé à publier, parce que nous étions déconnectés du monde, en vacances dans une tente à -17°C (la bonne excuse :))

Pourquoi le jean, ou en fait, pourquoi pas? D'abord, le jean comme vêtement est ma bête noire depuis toujours. Il y avait un magasin, à Orléans, à l'entrée de la Place d'Arc (j'ai oublié son nom, si quelqu'un peut me rafraichir la mémoire...) dans lequel on ne vendait que des jeans. Il y en avait pour tous les gouts, toutes les coupes, toutes les couleurs, toutes les marques. Sans compter la diversité des tailles parce que telle marque est américaine, telle autre est expagnole, etc. Il fallait vraiment en essayer beaucoup avant de tomber sur le bon. Et je n'aime pas les cabines d'essayage (voir mon billet sur le maillot de bain pour rappel). Mon rêve était d'avoir un Levi's, j'avais mis tous les sous nécessaires de côté pour enfin avoir un 501. Mais, à l'essayage, misère! Quelle horreur, cette coupe ne convenait pas du tout à ma morphologie (pendant qu'elle allait si bien à celle de mes copines). Depuis, quand j'ai à acheter un jean, c'est un peu la panique, je repousse l'idée, jusqu'à ce que je n'en puisse plus de porter seulement des pantalons noirs. Mon dernier achat de jean date de 2011, et celui-ci a fini par trouer au genou, classique, en novembre 2016. Depuis, j'étais dans le déni. Non, je ne retournerai pas passer une heure ou plus dans des cabines d'essayage de plusieurs magasins, à finalement trouver le bon, mais, oups, il coute 250$, à en acheter un par dépit, finalement pas confortable après l'avoir porté deux heures. Donc l'idée m'est venue du jean comme couture, du jean sur-mesure, qui me ferait parfaitement, et juste à moi. Mon Levi's version Autant en emporte l'automne, non pas celui que tout le monde s'arracherait, mais celui qui serait MA seconde peau.

Est venu le moment du choix du patron. Je n'ai pas voulu trop me casser la tête, je possède le patron Jalie 2908 depuis deux ans, la pochette était encore intacte. Parenthèse sur le choix du patron. D'abord, peu de marques mettent dans leur gamme un patron de jean. Et c'est compréhensible, c'est un modèle long à coudre et plutôt technique, quand on pense à la braguette, à la ceinture et aux nombreuses surpiqures, sans compter que plusieurs machines à coudre ne sont pas assez robustes pour en coudre·. Les marques de patrons - on les comprend - veulent ratisser le plus large possible, elles feraient toutes faillite si elles vendaient uniquement des patrons de niveau intermédiaire-avancé! Le problème du patron Jalie, c'est la coupe de la jambe, qui est sérieusement démodée (mais cette coupe reviendra, patience, mon patron sera alors plus actuel que jamais), à la limite entre le bootcut et le patte d'éléphant. Il y avait bien Safran de Deer & Doe, dont la jambe est plus actuelle. Mais je suis complètement allergique à la taille haute sur un pantalon (que quelqu'un me réveille quand cette mode sera passée). Comme avec un patron ou l'autre, j'avais du travail de dessin à faire, je me suis dit que ce serait plus simple de redessiner la jambe du Jalie que de redessiner une taille basse à Safran. Il faut aussi dire que Jalie est une marque québécoise (achat local, on aime ça) qui existe depuis très longtemps et qui est reconnue pour ses patrons de grande qualité (explications, schémas, coupe). Ce sont des modèles très très de base pour la plupart, donc on peut s'amuser énormément avec la personnalisation. Et ce patron de jean a même reçu le prix du meilleur patron de pantalon en 2016 sur patternreview.com!

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Pour ce modèle, il est recommandé d'utiliser un denim ou un velours avec 20% d'élasticité. Qu'est-ce que j'en ai bavé pour trouver LE tissu pour ce projet! Des denims trop bleus (tu sais, le genre de bleu jean trop parfait, qui fait pas assez usé), des denims de la bonne couleur mais sans élasticité... J'ai fini par me rendre en ligne commander un denim Robert Kaufman parfaitement parfait, jusqu'à ce que je le mette dans mon panier et que je constate que mon jean allait presque me couter 100$ en tissu, patron, mercerie. Faut pas exagérer, il y a des limites à tout. Donc je me suis rendue dans le quartier montréalais soi disant nommé la cité de la mode (un quartier qui tarde à se revitaliser). Et après avoir arpenté plusieurs entrepôts de tissus (du choix, il n'en manque pas, mais il faut être patient et aimer fouiller), j'ai finalement trouvé mon bonheur chez Tonitex. Mon denim n'a que 10% d'élasticité, par contre. Ça a donc été un facteur important à considérer au moment du dessin de la jambe.

Je n'ai pas fait de toile, parce que je n'avais aucun tissu qui aurait pu s'approcher du tissu jean pour ce modèle. Mais, sans faire de toile, j'ai quand même procédé à des étapes qui s'apparentent à ça. Après avoir pris mes mensurations et identifié ma taille dans le tableau (taille U, c'est ce que j'aime chez Jalie, les tailles sont identifiées avec des lettres donc aucune chance de se complexer avec les tailles du commerce!!), j'ai recopié les pièces et je les ai superposées sur 3 paires de mes pantalons ayant une coupe et un tissu similaire. Ça m'a permis une première validation de la taille, certes aproximative, mais tout de même rassurante. J'ai ensuite entrepris de redessiner la jambe à partir du genou pour avoir une coupe droite. Je pensais au début faire une coupe regular de jeans. J'ai ensuite coupé mes pièces et commencé l'assemblage. On coud d'abord la fourche, puis les côtés. Après la couture de la fourche, j'ai voulu procéder à un premier essayage. J'ai épinglé les côtés non cousus. Quelle erreur! Je me suis littéralement arraché des bouts de peau de cuisse à l'essayage. Mais ça m'a permis de réaliser que j'allais trop vite et pas méthodiquement dans mon ajustement. J'ai donc bâti les côtés pour un essayage moins violent. J'ai constaté que la coupe droite de la jambe ne me plaisait pas tant que ça, que je préférais une coupe slim (cuisse moulante et mollet moulant, mais droit).  Ça m'a aussi permis de vérifier que, malgré le 10% d'élasticité, le jean s'enfilait très bien (c'était ma plus grande crainte, mais j'étais tombé sur le blog d'une couturière anglophone qui l'avait cousu avec succès dans un denim 0% d'élasticité). J'ai mis des marques un peu partout à la craie tailleur. Et je suis retournée bâtir à la machine. J'ai dû procéder à pas mal d'aller-retour machine-essayage-craie tailleur-fil de bâti. C'est pour ça que je considère avoir à peu près fait une toile, même si ce n'est pas la façon conventionnelle de procéder.

Le reste des étapes est allé comme sur des roulettes, hormis le fait que j'ai réussi à tordre et/ou casser 3 aiguilles jeans dans le processus de couture et de surpiqure de la ceinture et des passants (à certains endroits, ça représente 6 couches de denim...) Ma machine à coudre est assez robuste pour coudre ce genre de choses, ce sont donc les aiguilles qui ont souffert à sa place.

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Les + du patron: Absolument tous les détails qui font qu'un jean est un jean sont là. Il y a les surpiqures, les coutures couchées au bon endroit, la braguette. À mesure que je cousais, je comparais mon jean à un autre du commerce en réalisant à quel point le résultat en serait proche. Et il l'est! J'ai choisi carrément d'utiliser le point triple pour toutes les surpiqures, pour qu'elles soient bien apparentes. Et le résultat est bluffant.

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Les - du patron: On ne nous dit jamais quand finir les coutures. Mon expérience me permet de me passer de ce genre d'indication, mais, dans la précipitation, j'ai omis de faire une belle finition à mes poches devant :( J'ai trouvé un seul défaut au patron: la ceinture. Elle est coupée dans le biais, pour plus de confort, j'imagine. J'ai regardé sur mes jeans du commerce et ce n'est pas ce qu'on fait habituellement. Je trouve que ça enlève de la tenue à la ceinture et qu'elle aurait été de toute façon de la bonne longueur sans être coupée dans le biais.

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Vous remarquerez probablement que la braguette n'est pas parfaitement parfaite et qu'on aperçoit le petit curseur. C'est mon erreur, je m'en suis rendu compte trop tard, elle était déjà assemblée.

Bilan: je suis ravie-ravie de ce vêtement. Je trouve que, sur le plan de ma progression personnelle de couturière, cette couture m'a permis d'aller vraiment plus loin.  Les robes et les jupes, c'est bien, mais ça fait toujours travailler les mêmes parties de l'anatomie (buste et taille, parfois hanches). Ici, j'ai géré l'entrejambe, les cuisses et les mollets! Le denim est un tissu qui se travaille très bien (hormis sur les épaisseurs). Il ne bouge pas pendant la couture, donc si toutes les pièces  sont bien coupées au départ, elles s'emboitent à la perfection. Au total, mon jean sur-mesure m'aura couté 31$. J'ai mis 4 étoiles pour le confort, à cause de la ceinture qui se détend (donc port d'une ceinture quasi-obligatoire). Pour la portabilité, c'est 5/5, car quoi de plus portable qu'un jean bien taillé et dans les teintes foncés? Avec un t-shirt le weekend ou avec un chemisier et une veste au travail, c'est un morceua terriblement polyvalent.

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2 février 2017

#janvier

Et c’est parti pour #janvier2017, je vous présente le premier vêtement du défi:

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Pour toutes les infos concernant mon programme de ce défi, je vous invite à lire ce billet (désolée de publier en février, mon ordinateur m’a lâchée à la fin de janvier, le traitre).

Quand on travaille à l’université ET qu’on a des enfants d’âge scolaire, deux mois sont particulièrement éprouvants: janvier et septembre. C’est la mise en place des nouvelles routines scolaire non seulement pour les enfants, mais aussi pour la maman, les demandes en tout genre, la paperasse qui s’amoncèle… alors ce n’est pas pour rien que, dans mon défi, j’ai mis le top en extensible et le top en chaine et trame respectivement pour janvier et septembre, ça se coud vite et il y a peu de chance de se tromper.

Je vous présente aujourd’hui un petit nouveau:le t-shirt WANTED de Vanessa Pouzet.

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Je l’ai coupé en 40, dans un jersey mélangé coton-viscose du Fabricville. Je fais exactement les mensurations prévues pour le 40 à la poitrine et aux hanches donc je n’ai rien ajusté. Ma taille est moins définie que ce qui est prévu, mais je ne l’ai pas retouchée non plus. Je verrai si je le fais pour une autre version.

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Pour que vous voyiez la vraie couleur du t-shirt (trop dur à photographier!), je me suis prise à côté d’une reproduction des nymphéas de Monet. Cette série de tableaux étant plus célèbre que mon t-shirt, ça devrait vous donner une bonne idée de la couleur.

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Je le porte avec un soutien-gorge à balconnet, comme recommandé, pour un joli décolleté.

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Les manches longues sont un peu trop courtes à mon gout. Pour moi, des manches longues doivent arriver au niveau de l’os du poignet. Je n’ai pas pensé à vérifier cette mesure avant de couper.

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Mon bilan sur le modèle comme tel:

Très très joli modèle, très bien coupé. Il faut être à l’aide pour porter des t-shirts près du corps (j’entends là que ce n’est pas un modèle qui pardonne trop les formes  qu’on voudrait cacher). Mais je me dis aussi que ça ne serait pas bien difficile de mixer Plantain de Deer & Doe pour le buste avec l’encolure de Wanted, pour avoir un t-shirt évasé en bas tout en gardant le joli décolleté carré.

Je  trouve qu’il taille bien,  je n’ai pas observé d’écart entre le tableau des mensurations et le produit fini. Il va falloir que je laisse un peu plus de place aux épaules pour une prochaine version, mais c’est un problème récurrent chez moi. Je suis tout le temps en train de tirer sur les manches pour rabaisser les épaules qui remontent.

Mon bilan sur le patron :

Les planches sont claires, les instructions le sont aussi. J’avais une certaine appréhension après avoir pesté surla veste Eagle. Mais tout a bien été. C’est sûr que les instructions sont brèves, mais étant donné le petit nombre d’étapes, on peut considérer qu’elles sont assez détaillées. L’encolure demande du soin. Mais rien d’impossible. Les manches ont pas mal d’embu (pour un t-shirt) d’où son look assez habillé. Mais comme il faut résorber l’embu sur du jersey, ça se passe plutôt bien. Petit détail, je n’ai pas mis de photo sur cintre, parce que l’encolure gondole tant qu’elle n’est pas en extension. Donc pas de panique au montage, vous n’avez pas fait d’erreur si ça gondole, tout disparaitra au moment où vous l’enfilerez.

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Pour conclure, un modèle vraiment bien à posséder dans une garde-robe. Très portable, très confortable. Le mien ne demande même pas de repassage. J’ai mis 4/5 pour la facilité d’exécution, mais ça s’applique à moi comme couturière intermédiaire avancée. Je suis bien consciente que quelqu’un qui n’a jamais cousu de jersey trouvera ça plus difficile.

On se retrouve fin février!

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4 janvier 2017

Motivation extrinsèque

2016 est finie, c’est le temps du bilan créatif et, plus généralement, du bilan de ce blog.

9 billets de blog en 2016, 4 modèles féminins et 5 modèles enfants, c’est peu, j’ai déjà été plus productive. J’ai bien cousu d’autres modèles, mais je ne les ai pas présentés (une série de 1001 Perles de Ivanne. S et la robe Karri de Megan Nielsen, notamment). Je ne visite plus trop les blogs des autres, je comprends que le mien soit peu visité aussi, au moment de la publication des billets. Étrangement, mon blog reçoit encore beaucoup de visites, la plupart arrivant chez moi par Pinterest ou Google images. Quand je sais que mes tutos ont été épinglés des milliers de fois (pas trop fan des stats, mais celle-ci m’impressionne, parce qu’elle me dit que mon blog continue de vivre sans moi: Internet est décidément une drôle de bestiole sur laquelle on n’a pas le contrôle.)

Je salue chaleureusement toutes les personnes encore abonnées au blog, et tout particulièrement mes 22 nouveaux (nouvelles?) abonnés de 2016.

Comme j’aime peu Instagram comme médium pour présenter la couture, je tiens à faire vivre mon blog. Il demeure pour moi le meilleur moyen de garder une trace de ce que j’ai fait (motivation intrinsèque) et de rester en contact-couture avec une certaine communauté (motivation extrinsèque).

Ma motivation intrinsèque étant encore bien vivante, c’est la motivation extrinsèque qu’il me faut aller chercher. J’ai donc décidé de participer au défi lancé par Clotilde, consistant à coudre 12 patrons sur les 12 mois de 2017 (cliquer sur l’image ci-dessous pour le billet original de Clotilde). Pour moi qui n’ai quasiment jamais participé à un défi du temps où ça existait encore… quelle ironie!

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Pour réussir ce défi, il faut respecter les critères suivants:

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Clotilde mentionne quand même la possibilité d’une certaine souplesse, et c’est ce qui me décide à participer à ce projet. J’ai déjà décidé que je ne ferai que 10 morceaux et qu’il n’y aura donc pas de modèles présentés en juillet et en aout. J’ai trop d’engagements familiaux pour ces deux mois, ce ne serait pas raisonnable d’y ajouter de la couture.

Voilà en quelques phrases ma démarche de choix de modèles. J’ai choisi les modèles en fonction de mon degré de confiance par rapport au modèle à coudre: pas de grosse prise de risque, toutes les marques choisies sont des marques que je connais autant pour leur façon de tailler que pour la clarté des explications. Vous verrez qu’il n’y a pas vraiment de nouvelles marques dans mes choix. Je ne possède pas tous les patrons que je propose, il faudra que j’en achète 4 si je veux respecter mon tableau. Ça ne me dérange pas tant dans la mesure où je n’ai acheté qu’un nouveau patron en 2016. Pour ce qui est des tissus, je vais avoir à faire quelques achats. Je n’ai par exemple pas les tissus pour le manteau, la veste et pour le pantalon (jean stretch idéalement). Mais comme je ne stocke pas beaucoup de tissus, c’était attendu.

Voici donc ma liste de 10 patrons pour 10 mois de 2017:


JANVIER: un haut en jersey

patrons envisagés: Trop-top d’Ivanne.S, Plantain de Deer & Doe ou  le Sointu kimono tee de Named (affichés respectivement ci-dessous)

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FÉVRIER : un pantalon

patron envisagé: le 2908 de Jalie (avec modification de la jambe)


MARS: un manteau

patron envisagé: le B6423 de Lisette, pour Butterick


AVRIL: une chemise

patron envisagé: la chemise Granville de Sewaholic


MAI: une jupe

patrons envisagés: 1001 Perles d’Ivanne.S avec pose d’une fermeture éclair au lieu d’un élastique au dos, ou toute autre jupe du livre japonais Skirt à la carte.


JUIN: un short

patron envisagé: le souvenir shorts de Lisette, pour Simplicity (discontinué).


SEPTEMBRE: un haut chaine et trame

patrons envisagés: la blouse weekend getaway  ou la tunique gallery de Liesl and co.


OCTOBRE: une veste

patron envisagé: la Pavot de Deer and Doe.


NOVEMBRE: un vêtement de sport

patrons envisagés: la collection Vancouver de Sewaholic


DÉCEMBRE: une robe

patrons envisagés: je prendrai l’année pour choisir le modèle, je porte si peu de robes que je connais peu les patrons. Mais j’aimerais bien une robe en jersey noire, toute simple, qui peut s’accessoiriser facilement pour des looks très différents.


Pendant ce défi, je prendrai aussi en note autant que possible les couts engendrés par la production de cette garde-robe 2017, ainsi que la quantité de fois que j’ai le potentiel de porter chaque vêtement en fonction du contexte (travail, vacances, mou du weekend, sorties). Ça me permettra de voir combien d’argent j’ai dépensé en fonction de mes besoins. Pour tout dire, je ne suis même pas sure d’ajouter en temps normal 10 vêtements à ma garde-robe par année (j’exclus les chaussettes et les sous-vêtements, ainsi que les chaussures). Si je ne me trompe pas, j’ai acheté une blouse, une jupe-culotte et un chandail en 2016. Si j’ajoute les 6 coutures que j’ai faites en 2016, j’arrive à 9 nouveaux morceaux dans ma garde-robe en 2016.

Je dépense très peu en vêtements par année parce que je porte très longtemps mes vêtements, que ce soit ceux du prêt-à-porter ou ceux que je couds. Je fais attention à l’entretien, je fais sécher à l’air libre le plus souvent, je choisis aussi des marques un peu plus chères, mais qui utilisent des matériaux de plus grande qualité, et je répare les vêtements au moins une fois avant de m’en débarrasser pour de bon. J’avais lu que pour justifier son existence, un vêtement devait être porté au moins 40 fois (je ne me souviens plus du nombre exact, je l’avais lu dans La bible du shopping intelligent de Laurence Bareil).

Voilà! J’aurai certainement d’autres réflexions à partager ici, à mesure que le défi se déroulera. Merci de me soutenir et de me pousser dans le dos: vous êtes ma motivation extrinsèque!

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21 décembre 2016

voilà l’été, voilà l’été

Coudre du voile de coton, en plein mois de décembre, quelle idée lumineuse! Et la journée du solstice d’hiver, en plus! Certains partent en voyage sous le soleil, d’autres font de la luminothérapie pour contrer les effets des jours raccourcis… moi, j’ai cousu une blouse toute légère, en voile de coton, et très colorée.

Tout l’automne, je me suis habillée exclusivement de noir, de blanc et de gris. Oui, oui, c’est possible. Pourtant, je suis heureuse dans la vie, ça va bien. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai banni toutes couleurs ces 4 derniers mois. Quoi de mieux pour les réintégrer que cette tunique corail et blanc!

Il y a de cela fort fort longtemps, le 11 juin 2014, j’ai encore la facture (je la gardais pour écrire la référence du tissu sur le blog), j’ai acheté 1,75 m de voile de coton Free Spirit, par Valori Welsh. collection Wish voile, coloris passion. Acheté chez Effiloché au rayon des Liberty tana lawn (qualité très très équivalente à du vrai liberty et même légèrement mieux pour la petite brillance du fil).

Ce coupon  a failli vivre plusieurs vies entre 2014 et 2016: petit top à bretelles léger, robette de plage, blouses pour mes filles, j’en passe. Chaque fois que je le voyais, je défaillais et me disais qu’il était trop beau pour être coupé. Mais finalement, après deux ans de gestation, le voilà pour de bon incarné en tunique! Ma facture me dit qu’il m’avait couté 35 $ CA, ce coupon objet de mes envies. Un 35 $ bien investi, tant j’aime la jolie tunique que je vous présente ici.

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Très jolie tunique/liquette créée par Liesl Gibson pour sa marque Liesl and co.et portant le doux nom de Gallery tunic. Il s’agit d’un modèle relativement ample, sans pinces poitrine (sauf pour celles qui auraient plus qu’un bonnet B).

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Ce modèle ne présente pas vraiment de difficultés. Il faut simplement être soigneux aux trois étapes les plus délicates, à savoir:

1) la fente devant.

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Cette fente se monte un peu comme une patte polo, mais se superpose pour créer un pli devant. Ça crée un décolleté discret et sympathique.

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2 ) le col, qui a un  pied de col intégré, et dont les finitions à la main sont d’une propreté absolue.

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On aperçoit en plus le petit pli d’aisance au dos, toujours apprécié quand on porte du tissu chaine et trame.

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3) l’ourlet liquette, qui était un peu ma crainte (parce que c’est la seule technique que je n’avais jamais essayée – en fait, oui, je l’avais essayée, mais ça n’avait pas très bien rendu au bout du compte. Ici, je vois une nette amélioration dans l’arrondi, même si ça a pris du temps pour y arriver).

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Un joli modèle simple que je recommande à celles qui voudraient une tunique (on peut aussi le décliner en robe, mais c’est moins mon truc). Je réduirais (très) légèrement l’ampleur dans une version ultérieure pour mieux accompagner la taille. Mais c’est un modèle hyper confortable, qui redonne ses lettres de noblesse à la tunique, élément des garde-robes pas toujours facile à porter.

Je vous souhaite de bonnes vacances, si vous en avez, et de belles célébrations de fin d’année. En attendant, je file dormir ma nuit la plus longe de l’année.

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17 septembre 2016

Choisir ses bases

Coudre. Et faire le choix de confectionner des vêtements de base. C’est, à vrai dire, ce que je préfère. Partir d’un socle et aboutir à un vêtement original à chaque fois. Cette idée est d’autant plus séduisante qu’on croule désormais sous l’offre de patrons. Cette offre, très (trop?) riche, me rebute, je la vois comme un piège. Acheter un patron trop unique, trop spécifique, non déclinable à moins d’avoir de solides notions de modélisme. Je me sens encarcanée, et je n’aime pas ça. Pourquoi me suis-je mise à coudre? Pour reproduire des patrons ou pour laisser libre cours à ma créativité?

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(il est possible que cette photo soit la plus belle et la plus forte que je publierai jamais sur ce blog)

Donc aujourd’hui, ce sera un simple t-shirt. Mais alors je l’appellerai LE t-shirt. Ah oui, aussi: on aime beaucoup le bleu, ici, si vous trouvez ce billet «bleu».

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J’ai acheté il y a 3 ans le modèle de t-shirt «Family pack»de Oliver + S. Dans le pack, j’avais tous les modèles (bébé, garçon, fille, femme, homme, du 6 mois au …) pour LE t-shirt de base. On a tous besoin d’un modèle de base pour coudre un t-shirt (du genre qu’on trouverait dans n’importe quel magasin qui fait produire ses vêtements en Asie). Je suis certaine qu’il existe des équivalents ailleurs, mais je suis tellement confiante quand j’achète du Oliver + S que c’est ce patron que je me suis procuré.

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Mon homme a eu droit à son t-shirt de fête des pères à partir de ce patron (je ne l’avais pas blogué, mais simplement montré sur IG). C’est un incontournable de sa garde-robe, jour après jour.

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J’ai recousu une version très actuelle (et un peu sport) de ce patron pour ma grande de 8 ans et demi et je trouvais que ça valait vraiment la peine que je vous montre cette version (même si c’est un patron que j’ai cousu et recousu durant les 3 dernières années, sans juger bon d’en faire un billet de blog.)

D’abord, j’ai entièrement cousu ce t-shirt à la machine à coudre, bien que je possède une surjeteuse. J’avais envie de me (re)mettre dans la peau de celle qui coud avec l’appareillage minimal. Et je n’ai rencontré aucune difficulté! Il a simplement fallu que je sois équipée en aiguille jersey et en aiguille double. Il a aussi fallu, bien entendu, que j’aie recours aux bons points et aux bons réglages de tension, mais mon manuel de machine à coudre m’a bien guidée à chaque fois.

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Ensuite, le corps du t-shirt est en coton + viscose du Fabricville. Il n’y a pas à dire, mais le petit plus de viscose fait toute la différence dans le tomber du t-shirt. Je n’aurais pas utilisé cela pour un t-shirt pour homme, mais ça convient tout particulièrement à un t-shirt «jeune fille», qui se doit d’avoir un joli mouvement sans être trop près du corps. Les manches sont dans un jersey bleu marine 100% coton.

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La petite poche, en liberty City poplin «Leo Scarlet», est un hommage direct à cette marque de t-shirts montréalaise  Poches et fils qui ajoute une poche distinctive à des t-shirts de  base.

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Enfin, les bas de manches sont en bord-côte, provenant de chez Effiloché. L’idée vient ici directement d’une vieille collection (au moins 15 ans) de Comptoir des cotonniers. Je possède un très beau pull en jersey assez fin avec de gros poignets en bord-côte, l'idée du contraste de texture et d'épaisseur me plait encore et encore.

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C’est juste un t-shirt, mais c’est LE t-shirt.

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Et vous, quel est votre patron de LE t-shirt?

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9 septembre 2016

Camélice et fleurs des champs

J’ai la grande joie de vous présenter aujourd’hui une blouse/tunique Camélice, cousue parce que choisie comme testeuse par Marie-Laure (Viguialca). Elle et moi faisons partie (avec tant d’autres) de la vieille garde de la blogosphère couture. Nous avons appris à coudre avec les moyens dont nous disposions à l’époque  et cela a imprégné en nous un éternel souci de se mettre dans la peau de la couturière qui débute. Marie-Laure a donc conçu un patron tout en finesse en songeant et en pesant toutes les étapes: les mettre dans un certain ordre, qu’elles suivent une progression logique et rassurante, les décrire avec des schémas d’une grande clarté. Une attention au détail précieuse, une envie de rester concise, mais complète et un processus étalé dans le temps, sans précipitation.

Petite anecdote autour du modèle. Quand on est testeuse, on communique généralement avec la créatrice par courriel. Mais, ayant un boulot qui me fait déjà passer pas mal d'heures à écrire des messages, j'ai proposé à Marie-Laure qu'on se parle sur Skype. Et... quel bonheur! D'abord intimidées un peu, on a tout de suite trouvé des sujets de conversation. Fréquentant principalement la blogo française, je me sens un peu isolée des autres couturières, et cette rencontre par vidéo m'a vraiment fait plaisir.

Je vous montre aujourd’hui la version que j’ai cousue pour ma grande fille de 8 ans et demi. Je vous avertis que je l’ai cousue en 10 ans, ce qui fait qu’elle taille légèrement trop grand (mais à peine). C’est un choix que j’ai fait en partie à cause du fait que ma fille avait tout ce qu’il lui fallait dans sa penderie pour l’été: je voulais donc être certaine qu’elle la porterai longtemps. C’est elle qui a choisi ses tissus et ses boutons = garantie que ça lui plaise!DSC_6300

L'association du gris et du jaune m'a toujours beaucoup plu. Je trouve que ces grosses fleurs ont à la fois un côté ultar rétro, combiné au plus actuel combo gris-jaune.

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Le patron contient plusieurs options de finitions et de manches/mancherons. Ici, j'ai choisi les pétales pour rappeler aux épaules les découpes du devant. J'aime beaucoup les patrons qui ont des découpes, ça permet de jouer sur les contrastes de couleurs ou de motifs, voire de textures. Pour savoir si la combinaison de tissus que vous envisagez de coudre sera heureuse, je vous suggère de faire une capture d'écran du modèle choisi directement sur le dessin technique de votre patron Camélice. Puis, imprimez-le et amusez-vous à imaginer des possibilités. Pour ma part, j'ai laissé ma grande s'amuser une bonne demi-heure à être styliste.

Camélice blouse

Les mancherons pétales sont une option que j'ai beaucoup aimée coudre: c'est vraiment le petit plus d'originalité du patron.

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J'ai fait plusieurs surpiqures aux épaules et aux empiècements devants pour un côté plus net et plus pro. J'ai aussi entièrement doublé le corsage.

Tous les tissus proviennent du Fabricville (même le jaune, acheté il y a 8 ans, justement!)

L'ourlet de la «jupette» est roulotté à la surjeteuse.

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J'aime énormément l'amplitude très maitrisée du modèle. C'est important que les enfants aient de l'aisance quand on pense aux milliers de mouvements et de cascades qu'ils ont à faire. Mais je trouve que certains patrons ont justement trop d'aisance et que l'effet mongolfière, très joli en photo, n'est pas nécessairement facile à vivre.

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L'encolure dégage la nuque juste comme il faut. On n'aura pas peur que nos petites prennent froid cet hiver, dans une version en lainage ou en velours.

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Les photos toutes bien repassées ci-dessus datent du 30 juin. Depuis, Camélice a été portée et reportée. Elle sèche sur ma corde à linge au moment où j'écris ces lignes.

Je vous laisse avec une petite série de photos prises cet été, au bord d'un de nos jolis lacs du Québec (en Outaouais, pour être précise). Camélice est froissée, portée en fin de journée, dans la lumière bleutée du lac.

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Encore merci de ta confiance, Marie-Laure, et longue vie à Camélice!

LeEnregistrer

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12 août 2016

le cas du maillot de bain

Je ne pensais pas montrer publiquement des photos de moi en maillot de bain, mais c’est bel et bien ce que vous allez voir ici… Pour moi qui suis assez pudique, la décision de publier ce billet a surtout tenu au fait que je voulais laisser une trace et mes commentaires sur la réalisation d’un maillot de bain en général et sur celui-ci en particulier. Une belle étape dans ma progression de couturière.

D'abord vous parler de mon rapport avec les sous-vêtements/maillots de bain. Je DÉTESTE acheter ce genre de vêtement. Mon côté pingre, premièrement, trouve que ces minuscules vêtements sont affreusement trop chers. L’ambiance de la cabine d’essayage [néons, musique trop forte, miroir qui montre trop de détails, chaussettes aux pieds, pas encore bronzée] deuxièmement, me décourage et j’ai toujours envie d’en finir au plus vite. Sans oublier, finalement, le fameux problème de l’acceptation de soi, qui nous est renvoyé direct, in your face. Ça fait quand même plusieurs années que je tourne autour de l’idée de la couture du maillot de bain pour moi, sans toutefois me lancer.

Il faut dire que l’acceptation de mon corps commence à entrer. J’ai connu des petits problèmes avec l’alimentation au début de ma vie d’adulte, mais on dirait que c’est une autre personne que celle que je suis aujourd’hui qui les a vécus. Je ne m’identifie plus à cette jeune femme et je pense que la route vers l’acceptation de mon corps (je n’en ai qu’un, c’est celui-là, je ne peux pas en changer) est déjà bien parcourue. Et j’en remercie la psychologue qui m’a mise sur cette route. Après 3 grossesses, la trentaine entamée, le fait que je me sois mise au sport de façon régulière (3 sorties de jogging par semaine, été comme hiver + marche à pied de 4 km/jour + grimpette de 7 volées de marches d’escaliers, 5 jours/semaine), une alimentation en fruits et légumes suivant plus que les recommandations : le corps que j’ai me convient. Je n’ai pas maigri d’un iota, je suis toujours un 40 du commerce, de temps en temps un 38 si la marque triche avec les tailles.

La couture d’un maillot de bain m’a ouvert les yeux grands, grands, grands. J’ai taillé une taille 12 chez Butterick (plus grande taille des «petites tailles») et j’ai réalisé que la différence entre la taille 10 et la taille 12 était si petite sur le patron que je me suis même demandé pourquoi je visais absolument le 38, alors que cela me demanderait d’être encore plus active, de ne plus boire de bières et de supprimer pain, charcuteries et fromages de mon alimentation. No way.

Après ce préambule sur la gestion de ma morphologie et libérée de ces préoccupations un peu terre à terre, je peux vous parler de ce fameux maillot de bain. Sa genèse a commencé il y a un an environ, quand, me promenant dans les allées de mon Fabricville, je suis tombée sur un tissu à maillots de bain rayé corail et blanc. Je l’ai acheté sans avoir toutefois de modèle en tête. À vrai dire, je pensais plutôt m’en servir pour mes filles. Le tissu a passé l’été dans un carton, alors que nous rénovions notre cave pour y faire une grande salle familiale et mon atelier de couture. Quand Liesl Gibson a sorti le patron Butterick B6358, ça a été le coup de foudre. J’aime le haut du bikini avec le nœud croisé sur le milieu devant et la culotte taille haut avec reprise du nœud à la chute des reins.

Butterick B6358

Il y a eu un sewalong organisé sur le forum deOliver + S et j’ai embarqué dans ce train, en me procurant les fournitures qui me manquaient. J’ai commencé par coudre le haut du bikini. Je pense que la coupe m’a occupée quasiment plus que l’assemblage, car il y avait une quinzaine de morceaux (le soutien-gorge est entièrement doublé et contient même une pochette dans laquelle glisser un petit coussinet de l’épaisseur de votre choix, pour tricher un peu avec la taille de notre poitrine). Sans compter le nombre de petits repères à reporter. Disons que je comprends maintenant pourquoi les maillots de bain coutent si cher: ce n’est pas tant la quantité de tissu que les heures de couture qui font grimper la facture.

Je n’ai rencontré aucune difficulté pour coudre le haut: les instructions sont claires, les tailles sont exactes. Ça a été l’occasion de travailler avec cette matière extensible – le lycra - un peu différente de celles que je connais. J’ai systématiquement utilisé le genre de point zigzag serré spécial tissus extensibles.

Point stretch

(Extrait du manuel de la Bernina B530, page 37)

Le point droit n’est absolument pas recommandé pour les surpiqures: j’ai donc choisi un point zigzag pointillé pour faire les surpiqures décoratives et c’est plutôt joli.

Point zigzag cousu

(Extrait du manuel de la Bernina B530, page 37)

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La culotte a été toute une autre histoire et elle a été une belle occasion d’apprentissage. Petite parenthèse à ce sujet. Je suis autodidacte, comme bien des couturières de notre génération 2.0. Souvent me fait-on le commentaire sur mon «talent».  Disons-le, le talent en couture n’arrive pas seul. Et l’argent que je n’ai pas dépensé en cours de couture, je l’ai perdu dans des créations importables, qui ont pris le chemin de la poubelle. C’est le cas de la culotte que je vous présente ci-dessous.

Comme telle, sur les photos, vous ne trouverez peut-être pas qu’elle méritait son sort, mais vous allez comprendre. D’abord, elle n’est pas du tout taille haute, comme sur le modèle. Ensuite, elle fait des plis. Le nœud au dos, dans la cambrure, est horrible. Et enfin, elle est inconfortable parce que trop serrée.

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J’ai cherché la réponse au problème, ne voulant pas me garder le popotin engoncé inconfortablement dans une culotte plissée et trop serrée. Ma première hypothèse était forcément que j’avais choisi la mauvaise taille. Mais j’ai vite rejeté cette hypothèse puisque j’avais essayé la culotte (avant de poser la doublure) et que tout allait bien. Ma deuxième hypothèse était que j’avais un problème d’élasticité avec mes tissus. C’est l’hypothèse qui a été retenue après le test que vous pouvez voir sur les photos ci-après.

Laissez-moi vous expliquer maintenant le problème. Quand on travaille sur un maillot de bain, on travaille (et c’est possible seulement avec les tissus stretchs) sur de l’aisance négative. Cela veut dire qu’on coupe un peu plus petit que nos mensurations réelles et qu’on compte sur l’élasticité du tissu pour coller au corps. C’est grâce à ça qu’on ne perd pas sa petite culotte dans la piscine... ouf. Pour ma version1, à gauche, j’ai utilisé de la doublure à maillot… de patinage artistique. La vendeuse m’avait dit que ça fonctionnerait. Ne connaissant rien à ces tissus, j’ai acheté ladite doublure sans trop me poser de question. Je vérifiai simplement qu’elle était extensible dans les deux sens, ce qui était le cas. Là où la doublure a montré ses limites, c’est qu’elle n’a pas le même degré d’extensibilité que le tissu de maillot de bain. Donc elle a empêché le tissu principal d’aller en extension complète, ce qui explique les plis et le fait que la culotte n’arrivait pas à la taille haute.

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Le contraste entre les deux photos ci-dessus indique clairement le rôle néfaste de la doublure (celle qui est couleur chair) dans la sensation de «trop petit» que je sentais. Et qui n’était pas juste le fruit de mon imagination puisqu’on voit bien que la première culotte a l’air plus petite que la seconde (pourtant coupées toutes les deux en taille 12). En bref, la doublure empêchait le tissu extérieur d’arriver à sa pleine extensibilité, et donc d’obtenir l’aisance nécessaire au confort de mon arrière-train.

De dos, c’était encore pire, un peu comme si j’avais une couche-culotte qui débordait – pardon pour l’image. Ça pochait dans l’entrejambe, c’était désagréable. Je ne vous montrerai même pas une photo portée tant c’était moche.

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J’ai donc repris bravement le chemin de mon magasin, sermonnant vertement la gérante pour l’erreur de son employée (naaan, je déconne, je n’ai sermonné personne, je voulais juste placer cette expression sur mon blogue, en espérant que Google la recensera). En l’absence d’autre choix de doublure (faut croire que peu de gens se cousent leur maillot de bain), j’ai prix une doublure à vêtements de sport, qui avait le même pourcentage d’élasticité que le tissu extérieur. J'aurais aussi pu prendre comme doublure le même tissu que le tissu principal: c'est ce qui est recommandé si on a de la difficulté à trouver de la doublure à maillot. La photo ci-dessus illustre la doublure en action: elle ne tire plus sur le tissu extérieur.

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Et constatez maintenant comment elle me colle bien au derrière, sans faire de plis :)

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Voyez aussi comme elle est plus «taille haute» que la version 1. La version 2  remonte à 2-3 cm en dessous du nombril, alors que la version 1 était facilement 7-8 cm sous le nombril.

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Je ne vous en montrerai pas plus en photo, l’essentiel est dit.

Je vous laisse quand même sur cette note : je n’ai pas cousu énormément de morceaux cet été, mais il n’y a rien que j’ai cousu qui ait pu l’être en pilote automatique. J’ai relevé des défis que je n’avais jamais pensé relever. Je vous en parle dans un autre billet, probablement dans le courant de l’automne. Mais ça fait vraiment du bien de sortir de sa zone de confort!

À bientôt!

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23 avril 2016

Upside down

Je vous avais laissé dans mon dernier billet avec une robe pour faire venir le printemps. Et, croyez-le ou non, le printemps est là – bien que j’aie rêvé qu’il neigeait cette nuit – et on a rangé les manteaux et bottes d’hiver. Je viens donc officiellement de vaincre mon 14e hiver québécois !

Comme promis à la petite sœur, j’ai pris la fin de mon joli coupon de coton blanc à pois multicolores [provenance: Fabricville, collection P/É 2015] et je lui ai cousu une robe à elle aussi. Toujours chez Oliver + S, j’ai jeté mon dévolu sur la Roller Skate dress, patron que j’avais dans mes tiroirs depuis quelques mois sans l’avoir encore essayé.

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Pour éviter l’effet «jumelles» que mon ainée déteste, j’ai pris le coupon dans l’autre sens: les gros pois en haut, les petits pois en bas. Je l’ai taillée en 5 ans pour ma 5 ans et demi qui est assez petite pour son âge, il faut dire. J’ai raccourci la longueur d’1 pouce (3 cm) pour qu’elle soit un peu moins longue.

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C’est une robe entièrement doublée. On coupe donc en tout 6 morceaux (2 devants et 4 dos). L’élastique sous-poitrine sert à cintrer le modèle et à créer un discret jeu de fronces.

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Il n’y a pas de manches à monter puisque ce sont de jolis petits mancherons intégrés. C’est un passage de couture assez délicat, car la courbe est très prononcée. J’ai donc dessiné la ligne de piqure à la craie pour la suivre bien précisément. J’ai aussi suivi le conseil judicieux du patron – conseil que je reprendrai pour d’autres modèles, c’est sûr – consistant à réduire la longueur du point dans les parties les plus courbées.

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Au dos, il y a une fente. J’ai trouvé ce passage un peu compliqué et j’ai dû m’y reprendre pour obtenir quelques chose d’assez net à mon gout.  La fente est fermée par un bouton qui s’attache dans une ravissante petite bride. Mon choix de bouton est vraiment concept, dans le genre que j’ai pris un risque total pour casser les conventions: un bouton carré sur les bulles rondes :-]

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Je n’ai pas fait le raccord pour les pois, pour la même raison que la robe précédente: la taille de mon coupon était limite.

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Pour la première fois depuis que je les couds, j’ai trouvé un défaut à un patron Oliver + S. Je le note ici, parce que je veux m’en souvenir pour les versions que je ferai ultérieurement (et peut-être avertir celles qui seraient tentées de coudre ce modèle). Il est indiqué de finir les coutures de la robe et de la doublure une fois que celles-ci sont assemblées. J’aurais préféré préparer les panneaux en les surjetant/surfilant AVANT leur assemblage.

J’adore l’encolure un peu large qui dévoile le cou. Un modèle tout en simplicité dans sa ligne qui permet vraiment de mettre le tissu choisi en valeur. Un vrai coup de cœur. La version tunique pour sa sœur ainée devrait suivre très vite.

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À bientôt!

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