la Jean Paul Gaultier en moi
Cette année, Montréal a accueilli la toute première exposition consacrée à Jean Paul Gaultier. Profitant d’un rare moment de solitude, je suis allée m’y rincer l’oeil une petite demi-journée en août. Non pas que je sois une fan finie de M. Gaultier, mais une telle exposition pour qui aime coudre ne pouvait pas être manquée. J’y ai vu la première robe qu’il a cousu – et si vous voulez que je vous rassure, chères lectrices, il ne cousait pas mieux que vous et moi! Les points irréguliers, pas toujours droits. Mais le talent en couture n’est pas que dans l’exécution. Et toute la collection de bustiers, de fringues de Madonna et autre magnifiques marinières transformées était là. Je peux vous dire que je me suis régalée. Le plus dingue dans cette exposition: sous chaque tenue était indiqué le nombre d’heures passées à la confectionner. Et quand on voit 250h, 420h ou 600h, on pleure. Coudre à la main des plumes sur un collant pendant 95h, ça donne envie, non?
Alors il était temps que je mette à profit les idées glanées dans cette expo, pour mes tenues actuelles. Une robe-marinière d du stylish dress book 2 (n°175 chez les JCA) en jersey rayé gris et chocolat, pour commencer. Quasiment pas de modification au modèle original, sauf l’absence de manches et l’encolure que j’ai élargie pour y ajouter un col montant. Perplexe lors du montage et des premiers essayages (il y a un an! ) - je pensais la convertir en robe-pour-sortir-les-poubelles, je ne la trouvais pas assez ajustée – j’ai finalement été convaincue, peut-être parce que l’an dernier, à peine sortie d’une grossesse, je ne voulais rien savoir d’un vêtement ample.
Et comme je suis la très récente propriétaire d’une surjeteuse, cette robe m’a servi de «test»: j’ai quasiment tout essayé (le rouloté, une aiguille, deux aiguilles, un rasoir, sans rasoir, avec différentiel).
Une blouse Lisette (2059) en chambray bleu de chez Fabricville, pour continuer. J’ai acheté ce patron juste parce que je suis folle de sa découpe dans le dos… sauf que le devant est un peu tout-nu… pour remédier à ce léger problème, j’ai ajouté des fausses bandes de boutonnage aux épaules, un peu tombantes, exactement comme je l’avais vu sur un des vêtements de M. Gaultier.
Autant je ne suis pas sûre de la vue de face, autant le dos me plaît énormément… et comme je suis souvent de dos avec mes étudiants… ce n’est pas un si mauvais compromis!