robe de pique-nique
Cela fait un an que mon aînée me réclame une robe avec des cerises, depuis qu’elle en a vu une dans l’Imagier du Père Castor (bonjour les références, habituellement, on cherche l’inspiration dans les magazines de mode). Je lui disais tout le temps: «oui, oui, ce sera fait pour le printemps prochain». Je magasinais parallèlement les boutiques de tissu en ligne, en espérant trouver la perle rare.
On est finalement allées fouiller avec la demoiselle en question à la jolie boutique Effiloché, où elle a décidé que ce serait un tissu édité par Moda: Rural Americana… 1913-1935, par Polly Minick et Lauri Simpson. Ça fait nappe de pique-nique, je le concède, à cause des carreaux. Mais ça reste dans l’air du temps, avec ces fameuses couleurs de rouge, un soupçon orangé, sur fond écru.
Il fallait bien choisir un patron pour faire un sort à ce coupon. Dans ma minuscule collection de patrons, ma fille (encore elle!) a retenu le patron Petit Faune n°76 bis (patron acheté par maman, il y a … quelques années :)) J’ai approuvé ce choix, car j’adorais le fait qu’il y ait du passepoil partout! Passepoil aux emmanchures, passepoil au col, passepoil à la ceinture. Mais autant le dire tout de suite: j’ai détesté coudre ce patron.
Ça commence super mal. On nous dit de faire une fente dans le dos, sans nous expliquer vraiment quoi que ce soit (merci Coupe Couture pour ses tutos, sans ça, j’aurais bidouillé une fente ridicule…). Puis, il faut coudre le passepoil d’une façon pas très catholique ou orthodoxe, peu importe. Je ne sais pas si vous voyez bien sur l’emmanchure: c’est une surpiqûre qui tient en sandwich le passepoil.
On continue en nous disant de poser des élastiques sur la doublure, sur les repères sur les côtés. Mais point de repères sur le patron. Merci. J’ai zappé les élastiques. J’aurais dû écouter ma maman qui me disait que ce patron était arrache-cheveux.
Vous allez me trouver dure ou têteuse (en français québécois: «maniaque pour des détails»), mais moi, l’amoureuse de la finition, j’ai fait un travail de cochon. Voilà, c’est dit. Le passepoil est mal posé à la ceinture et les carreaux ne sont pas raccord.
Là ça va (presque).
Là, ça ne va plus.
Portée, la robe est quand même très jolie, elle tombe à merveille, tourne juste ce qu’il faut et je sais que ma puce l’aime beaucoup. C’est ce qui compte, non? (mais je trouve ça toujours dommage quand mon passe-temps favori devient source de frustration…faudrait peut-être que je me soigne, avec ma maniaquerie des détails…)
À bientôt, avec de la couture plaisir!